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Les runes

 L'écriture runique, dont les plus anciens témoignages datent du IIe siècle, n'est pas uniquement scandinave, mais germanique. Seulement les Saxons, les Francs, les Burgondes, les Goths et les Angles qui utilisent cet alphabet l’abandonnent très tôt alors que les les Scandinaves continuent de l'utiliser durant tout le Moyen Age. Ce qui explique qu'on en retrouve des exemplaires partout où les Vikings étaient présents, de l'Ecosse à Byzance. Les Scandinaves ont laissé de très nombreuses inscriptions rédigées à l'aide d'un alphabet que l'on appelle communément «runique» (parce que chacune de ses lettres est qualifiée en vieux norrois de «rune»), ou plus savamment futhark (d'après la valeur phonétique des six premiers caractères de son alphabet dans la version la plus répandue, qui en comporte seize). Pendant la période des invasions (IIIe -VIe siècles), le futhark se compose de vingt-quatre signes. A partir du VIIe siècle, il se simplifie en seize signes. Il possède deux variantes : les runes suédo-norvégiennes, à branches courtes et les runes danoises, à branches longues. Les deux variantes se retrouvent fréquemment dans un même texte. C'est en Scandinavie et dans les contrées livrées à l'expansion viking (sauf, curieusement, en Islande et en Normandie) que l'on a retrouvé le plus grand nombre de runes, gravées le plus souvent sur de la pierre ou du métal, mais aussi sur de l'os et de l'andouiller – il est probable que les inscriptions sur plaques de bois n'ont pas résisté au temps. La tradition nordique attribue l'invention des runes au dieu Odin: si elles ont pu avoir à l'origine une fonction magique, et si une légende tenace prétend qu'elles ont un contenu crypté, les inscriptions runiques affirment plus souvent la propriété d'une personne sur le support ou célèbrent un parent ou un ami décédé au loin.