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La littérature islandaise

L’Islande s’est proclamée officiellement chrétienne en 999. Les clercs ont apporté avec la foi chrétienne, l’écriture latine, bien adaptée à la transcription de textes longs. Ils se sont également efforcés d’apporter aussi leur culture littéraire et historique , ce qui a permis le formidable développement de la littérature islandaise, jusqu'à la colonisation danoise au 14ème siècle.

Voici quelques-uns des textes qui nous permettent aujourd’hui de mieux connaître la littérature mais aussi la vie des scandinaves de l’époque viking :

L’ “ Edda poétique ”

C’est un recueil de textes en vers, rassemblés au 13ème siècle, mais dont les plus anciens datent du 7ème siècle.

L’ “ Edda en prose ”

C’est un ouvrage de l’historien, poète et homme politique islandais Snorri Sturluson (1178-1241). Rédigé à l’intention des apprentis-scaldes, en des temps où le souvenir de la mythologie païenne se perd, il en fait le rappel, en énumérant également les “ heiti ” et les “ kenningar ”, c’est-à-dire les façons détournées de nommer les choses, qui sont basées pour la plupart sur ces mythes.

Les sagas

Ce sont des textes en prose. Elles ne sont pas de tradition orale, mais ce sont des oeuvres composées par un auteur. Cet auteur est parfois connu, parfois non ; ainsi c’est Snorri Sturluson qui a écrit la “ Saga d’Egill ”, et la “ Heimskrigla ”.

Ecrites entre la fin du 12ème siècle et le milieu du 14ème, beaucoup d’entre elles ont cependant pour héros un personnage de l’âge viking, ou un héros de la mythologie scandinave ancienne, et à ce titre représentent un moyen de les mieux connaître.

Les centres d’intérêt des sagas varient : elles racontent des vies de saints ou d’évêques, ou des vies de rois, ou des vies d’Islandais célèbres. Elles peuvent raconter d’anciennes légendes, ou adapter les romans de chevalerie écrits en Europe.
Dans les sagas parlant des Islandais, on voit vivre toute une communauté autour du héros. On y voit le paysan-propriétaire (bondr) du 10ème siècle, féru de législation, de beaux vêtements, d’armes, de chevaux. Homme tranquille en général, il prend les armes pour venger son honneur et rétablir l’ordre.
La famille et la défense de l’honneur familial sont très importantes, d’où de fréquentes vengeances sanglantes. Le héros, quant à lui, est celui qui a su comprendre, assumer son destin, et s’en faire l’acteur, afin d’acquérir la meilleure réputation, d’être fidèle à lui-même.

C’est ce dont témoignent les vers célèbres du “ Havamal ” (Les Dits du Très-Haut) ,

l’ “ Edda poétique ”

Meurent les biens
meurent les parents
et toi, tu mourras de même
mais la réputation
ne meurt jamais
celle que, bonne, on s’est acquise.