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Vinland : ce sont les Vikings qui ont découvert l’Amérique !

C’est vers l’an mille que Leif l’Heureux, fils d’Eric le Rouge, s’embarqua avec 35 compagnons et passa un hiver au Nouveau-Monde.

La “ Saga des Groenlandais ” et la “ Saga d’Eric le Rouge ” parlent de la découverte de l’Amérique par les Vikings. Elle a été confirmée par la découverte, dans les années soixante, d’une ferme viking au nord de Terre-Neuve, à l’Anse-aux-Meadows. Les Groenlandais savaient qu’à l’ouest s’étendait une autre terre, car un voyageur dérouté par une tempête l’avait aperçue.
Deux autres expéditions suivirent, mais les vikings ne purent s’installer, repoussés par les Indiens

Eric le Rouge et le Groenland.

Eirik Thorvaldsson Raudi, colon islandais d’origine norvégienne, est arrivé en Islande avec ses parents vers 970, c’est-à-dire tardivement, après le partage des meilleures terres, et en période de famine.

Ajoutons qu’il avait très mauvais caractère : les sagas racontent qu’il fut banni plusieurs fois. La première fois, ses esclaves ayant causé une avalanche qui ensevelit une maison du voisinage et ses habitants, furent tués par les parents de victimes : Eric, furieux, massacra à son tour les vengeurs. Il fut condamné à s’éloigner de la région, autorisé toutefois à rester en Islande.
Une fois banni pour avoir causé la mort de deux personnes, cette fois proscrit d’Islande pour trois ans, il s’embarque vers l’Ouest avec quelques compagnons.
Ses années de bannissement avant son retour en 985 se passent à explorer le Groenland, ainsi baptisé “ Pays vert ” afin d’attirer de nouveaux colons. Et en effet dans les années suivantes, deux colonies appelées Etablissements de l’Ouest et Etablissements de l’Est, regroupent environ 5000 personnes.

Au début, ces colonies prospèrent. Le climat, plus doux qu’aujourd’hui, permet de cultiver quelques céréales ; des pâturages de bonne qualité nourrissent de nombreuses vaches et des moutons. Les Groenlandais peuvent vendre de l’ivoire et des peaux de morse, des fourrures d’ours.

Ces colonies se maintiendront jusqu’au 15ème siècle, mais dans des conditions de plus en plus difficiles.
Le climat se détériore, une période de glaciation ayant commencé au 13ème siècle ; les relations avec les Inuit sont parfois violentes ; les voyages commerciaux deviennent impossibles à cause des glaces flottantes (le dernier date de 1367). Les Etablissements de l’Ouest, puis de l’Est, finissent misérablement, décimés par la faim, les épidémies, ou les Inuit. En 1540, un bateau qui visita celui de l’Est ne trouva que des fermes désertes et dans l’une d’elles, un cadavre non enseveli.

A l’Est Les Varègues

Les marchands suédois, qui prirent peu à peu le contrôle des routes commerciales à l’est de la Baltique, sont baptisés Rus (ils ont donné leur nom à la Russie) ou Varègues.

Leur aventure a commencé vers 640. Utilisant les grands fleuves pour accéder au cœur de la Russie et prendre contact avec les commerçants arabes, leurs bateaux peuvent rejoindre la mer Caspienne ou la mer Noire (en quelques endroits, les bateaux doivent être portés).

Les commerçants doivent combattre pour se défendre des populations slaves et des nomades des steppes. Mais ils combattent aussi pour leur extorquer des rançons, lever des tributs.
Ces peuples, toujours en guerre entre eux, firent appel aux Rus pour restaurer la paix et les gouverner. A la fin du 9ème siècle, un Etat rus unifié s’étend du golfe de Finlande aux abords de la mer Noire. Gouverné par des Scandinaves, il reste peuplé de Slaves. Cette élite dirigeante sera vite assimilée ; dès 945, le gouverneur, descendant des Vikings, porte un nom slave, Sviatoslav.

Proches de Constantinople (Istanbul), les Rus tenteront de s’en emparer, sans succès. Après leur seconde attaque, en 911, des accords commerciaux seront signés. Une des clauses de l’accord prévoit la création d’une garde Varègue pour le basileus, ( empereur ) qui avait pu apprécier leurs qualités guerrières !

L’Atlantique nord

Les îles de l’Atlantique nord, où le climat était plus doux qu’aujourd’hui, furent colonisées les unes après les autres par des familles aristocratiques souhaitant fuir l’autorité croissante des rois.
Les premiers explorateurs de ces régions avaient été des ermites irlandais pratiquant la “ peregrinatio ”, exil volontaire sur une terre inhabitée, et qui s’embarquaient alors, à la grâce de Dieu. Dès 700 ils étaient installés sur les Féroé et en Islande vers l’an 800.

La colonisation des îles Féroé, les plus proches, débute vers 825. Quelques familles se partagent les terres ; le climat rend l’agriculture difficile, mais les féroiens développent l’élevage du mouton.

L’Islande sera colonisée comme les Féroé par des vikings norvégiens. Les premiers, bien qu’ils aient probablement connu l’existence de cette île par des témoignages de moines irlandais, y sont arrivés par hasard, déroutés par le mauvais temps.

L’île sera ainsi baptisée “ Pays de glace ” par l’un d’eux, fâché d’avoir dû y hiverner dans de mauvaises conditions. Mais le climat n’est pas si mauvais, et entre 870 et 930 environ 430 colons s’installeront sur les bonnes terres à pâture des zones côtières, avec leur famille, leurs suivants et leurs esclaves, soit environ 30.000 personnes !
L’organisation sociale de l’île reproduit celle des débuts de l’ère viking, ce qui n’est pas étonnant puisque tel était justement le but des familles émigrantes : continuer à exercer ensemble un gouvernement indépendant d’une autorité centrale. Des parlements, les Thing (un pour chacun des 4 “ Quartiers ”) règlent les intérêts communs et les conflits.